La CFDT-MAE a rencontré la sous-direction de la formation (RH4) pour dresser un bilan de la première session de l’Institut diplomatique et consulaire (IDC) et à cette occasion, RH4 a évoqué les évolutions possibles de l’IDC. L’objet de cet entretien était double.
La DRH souhaitait recueillir les observations du syndicat sur la première session de l’IDC qui, durant 4 mois (avril – juillet 2010), a accueilli 43 stagiaires de catégorie A issus de recrutements divers : Conseillers de affaires étrangères (CAE) cadre général (issus de l’ENA), CAE Orient, secrétaires des affaires étrangères (SAE) lauréats des concours externes et internes du ministère et agents promus dans un de ces corps.
Compte –rendu de l’entretien sur l’Institut Diplomatique et Consulaire (IDC) CFDT-MAE /sous-direction de la formation (RH4) du mardi 21 septembre 2010 17 h 30
I – La DRH souhaitait recueillir les observations du syndicat sur la première session de l’IDC qui, durant 4 mois (avril – juillet 2010), a accueilli 43 stagiaires de catégorie A issus de recrutements divers : Conseillers de affaires étrangères (CAE) cadre général (issus de l’ENA), CAE Orient, secrétaires des affaires étrangères (SAE) lauréats des concours externes et internes du ministère et agents promus dans un de ces corps.
II – La DRH a également présenté l’état de la réflexion sur les améliorations qu’il lui semblait nécessaire d’apporter à cette formation pour les sessions futures et sur le devenir de l’IDC
Préliminaire : Olivier da Silva, qui est intervenu en qualité de formateur lors de cette première session de l’IDC, a fait état du « retour d’information » fait par les auditeurs eux-mêmes :
Les stagiaires, qui, au début de la session, s’étaient interrogés sur l’option qui avait été prise de faire participer à une même session des agents issus des différentes voies de recrutement, a in fine été jugée positive.
Pour l’administration, cela était effectivement important dans la mesure où l’objectif recherché était la diffusion d’une culture de travail commune.
Sur la durée de la session (4 mois) : certains auditeurs ont trouvé qu’a priori la période était longue, car ils étaient impatients de prendre réellement leurs fonctions, puis ce sentiment a fait place à une appréciation plus nuancée : ce temps de formation a été finalement apprécié.
Les prestations des formateurs ont été jugées de valeur inégale, ce qui conduit la DRH à réfléchir à deux possibilités : soit le temps de formation sera resserré, soit le niveau des interventions sera revu à la hausse.
I – Sur l’évaluation, par la CFDT, de la première session de formation :
La CFDT a souligné que l’existence même de cette formation était une très bonne chose et répondait d’ailleurs à un vœu ancien.
Cela étant, le fait que les auditeurs ne soient pas allés à Nantes et la part insignifiante de la place réservée aux questions consulaires et de gestion sont apparus comme choquants. En effet, dans la mesure où dans le cadre du programme 151, les auditeurs, appelés à des fonctions de responsabilité et d’encadrement, vont nécessairement gérer au cours de leur carrière des questions relatives à l’assistance aux Français à l’étranger, il est anormal de négliger ces métiers qui sont au cœur de l’activité du MAEE.
S’agissant des fonctions de gestion, il est bon que l’administration ait été en mesure d’inclure dans la session un module au cours duquel les auditeurs ont pu examiner le budget d’un poste.
II – L’administration a exposé l’état de sa réflexion sur l’avenir de l’IDC
- Des arbitrages restent à intervenir sur la formation à mi carrière. Le format « année universitaire » pourrait être abandonné, au profit d’une durée plus courte, par exemple le temps entre deux affectations, le reste de la formation étant réparti au cours des trois années que l’agent auditeur passera à l’administration centrale.
- La gouvernance de l’IDC est encore en cours de définition, et il est prévu de privilégier l’appel aux intervenants internes au MAEE.
- Sur la formation initiale : des recentrages sont prévus
Si le principe retenu pour la composition de la promotion est appeler à perdurer, l’aménagement pratique de la formation sera partiellement revu. La promotion 2011 sera composée d’environ 80 agents, ce qui rend plus pertinente encore la question du syndicat (cf. memo de préparation à l’entretien)1 sur le format de la promotion. Cette difficulté pourrait être contournée par la formation de sous-groupes qui suivraient des modules différents, ce qui permettrait de composer un auditoire adapté aux exercices pratiques (difficile en effet de « simuler » efficacement un point presse, avec participation active de 80 personnes !).
La durée serait également resserrée sur 3 mois, le mois d’avril devant être mis à profit par mes nouveaux arrivants pour régler les problèmes matériels et pratiques liés à leur nomination.
S’agissant des trois mois dédiés à la session de formation, il est prévu de supprimer tout ce qui relève de la formation académique (le concours ou la pratique professionnelle des intéressés laissant supposer que les connaissances sont acquises) et d’orienter la formation vers les enseignements pratiques et le retour d’expérience.
Sur la place des questions consulaires : L’administration est consciente qu’à l’avenir, il est incontournable de faire prendre conscience, lors de la formation initiale, que le consulaire est incontournable. Il l’est d’autant plus que, même pour les agents qui s’orienteraient prioritairement vers la filière « diplomatique », l’évolution des effectifs aura inévitablement pour conséquence que les personnels de la chancellerie diplomatique participeront de fait aux activités du secteur consulaire.
L’administration renforcera donc le module consulaire, qui comprendra pour une part importante un retour d’expériences. Par ailleurs, il s’agit de permettre aux agents, grâce à ce module, d’acquérir des réflexes, notamment en situation de crise (catastrophe ferroviaire, naturelle etc…).
Il va de soi que cela s’accompagnera d’un déplacement à l’IFAAC. En 2011, les auditeurs se rendront à Bruxelles, Genève et Nantes.
S‘agissant de la gestion, le schéma sera reconduit.
La formation devant se dérouler principalement à La Courneuve, les horaires seront adaptés (9 h 16 h), compte tenu des difficultés d’accès au site.
La formation linguistique sera centrée, au cours de la session, sur l’anglais, l’offre très riche qui existe en matière de formation linguistique devra prendre le relais durant la période d’affectation dans les services (formation extensive d’octobre à mai et intensive durant les mois d’été).
Conclusion : L’administration a semblé à l’écoute, d’autant plus qu’elle-même avait relevé en grande partie les difficultés soulignées par notre syndicat u cours de cet entretien. Cela étant, la principale difficulté vient bien évidemment des restrictions budgétaires et la question reste entière, s’agissant des moyens qui pourront être mis en œuvre. On peut également s’interroger sur le caractère praticable de la mesure qui consiste à reporter, sur les trois années d’affectation, une partie des modules prévus pour la formation « mi-carrière ».
1 Une formation en une session unique, alors que la promotion comptait plus de 40 stagiaires a été déplorée : au lieu de cette »classe surchargée », pourquoi ne pas constituer 4 groupes et étaler les sessions sur l’année, comme cela se pratique avec succès à l’IFAAC ?