La CFDT-MAE déplore que, jusqu’à la tenue de cette réunion (CSAC du 23 avril 2024), les représentants du personnel au comité social d’administration centrale n’avaient toujours pas été informés de la liste des services qui seraient délocalisés sur le site de Saint-Denis.
La CFDT-MAE remercie l’administration pour cette note mais qui, en fait, ajoute peu d’éléments nouveaux par rapport à la réunion organisée le 8 janvier 2024 (mis à part un tableau budgétaire…)
Nous avons donc un certain nombre de questions à la lecture de celle-ci.
Vous confirmez l’augmentation des effectifs du MEAE et vous revenez sur le chantier d’extension-réhabilitation de l’aile des archives (ERA) au Quai d’Orsay (QO). Ces travaux devraient permettre une augmentation du nombre de postes de travail et par ce fait devraient permettre de libérer les espaces de l’Ilot St-Germain.
Concernant le site des Invalides, le projet de quitter les locaux est-il toujours d’actualité et dans l’affirmative, à quelle échéance ? Tous les services du site des Invalides seront-ils, à plus ou moins long terme, concernés ?
Il est question sur la période 2023-2025 de près de 50 opérations « d’entretien lourd et de projets structurants »…
Nous aimerions en savoir plus sur ces opérations notamment celles réalisées à Paris : quels sites sont concernés ? Pour quels types de travaux ? Et surtout quel impact cela aura-t-il sur les agents ?
Concernant le Spallis, vous indiquez qu’il existe une prise à bail pour une durée de 5 ans (les travaux du Quai d’Orsay devraient durer 4 ans) : pourquoi cette 5ème année, est-ce pour vous laisser une marge en cas de dépassement des délais ?
Par ailleurs, au début de l’opération, la prise à bail de Spallis avait été présentée comme devant permettre de reloger les 250 agents directement impactés par les travaux au quai d’Orsay (QO) mais à la lecture de la note, nous comprenons qu’il y aura une augmentation des effectifs du nouveau site pour arriver à 400 voire à 500 agents en 2026… Pourriez-vous nous préciser les chiffres et nous en expliquer les raisons ?
A ce stade, les préoccupations de la CFDT-MAE demeurent toujours les mêmes : les agents et leurs conditions de travail qui sont pour nous deux axes essentiels.
Concernant les agents, lors de la réunion du 8 janvier, l’administration nous avait affirmé qu’il n’y aurait pas de déménagements triangulaires c’est-à-dire QO/Convention/Invalides/St-Denis mais uniquement des déménagements QO/St-Denis… en précisant que cela se ferait sur la base du volontariat. La CFDT-MAE avait été sceptique et trois mois plus tard, les faits lui donnent raison. On parle bien désormais de déménagements triangulaires et le volontariat est passé aux oubliettes.
Désormais, la CFDT-MAE demande à l’Administration de répondre en toute transparence aux questions suivantes :
- Les services devant déménager à St-Denis sont-ils à ce jour et définitivement tous identifiés ?
- Comment les agents sont-ils informés de la délocalisation de leur service ?
Est-ce que l’annonce de ces déménagements sera du même acabit que celle employée pour la Délégation à la solidarité et à l’engagement (DSE) ? Par un mail que les agents concernés découvrent en arrivant le matin au bureau ?
La CFDT dénonce cette pratique désinvolte qui ne tient pas compte du ressenti des agents :
Les agents sont-ils donc tous des pions que l’on bouge sur un échiquier ? D’autant plus dans un service comme la DSE où l’humain est au cœur de la mission… A minima, une réunion avec l’ensemble des agents n’aurait-elle pas été le préalable le plus adapté pour ce type d’annonce ? Cela leur aurait ainsi permis d’échanger, de poser des questions, d’évoquer leurs craintes…
Car en effet, nous sommes déjà alertés par des agents de la DSE qui s’inquiètent de leurs futures conditions de travail et ils s’interrogent…
Quelle place veut-on conserver au service social du personnel qui perdra tout le contact de proximité avec les agents ? En effet, à ce stade, seules des permanences sont prévues avec des horaires contraints (quel bureau et selon quel rythme ? ) sur le seul site de Convention (pour les agents des 3 sites parisiens). Les entretiens téléphoniques faits sur le temps de travail des agents ne sauront remplacer les entretiens en présentiel au sein même de la DSE.
Ce déménagement annoncé de manière aussi brutale est un facteur de stress pour la majorité des agents délocalisés.
Enfin, dernière remarque, il nous revient que l’administration aurait écrit : “ le dialogue social se poursuit : nos organisations syndicales ont déjà eu l’occasion de visiter l’immeuble. Un CSAC exceptionnel se tiendra le 23 avril.“
Cette formulation est malheureuse dans la mesure où elle laisse entendre qu’un consensus existerait quant au déménagement à St-Denis et que l’ensemble de l’opération serait validé par les organisations syndicales. Or comme l’administration nous le fait souvent observer nous ne sommes pas dans la cogestion… Nous n’avons visité que le site que l’administration a pris à bail et notre information est lacunaire sur bien des points comme nous venons de vous l’exposer.