Suite aux interpellations des organisations syndicales alertées par les agents en poste à Pékin (notamment la lettre d’alerte de la CFDT-MAE au DGA, le 12 février 2013), le directeur général de l’administration a convié les syndicats à une réunion d’information sur cette situation de pollution atmosphérique. Il est entouré du DRH, de la chef de la délégation pour la politique sociale, du médecin de prévention, du chef du bureau des moyens des postes à l’étranger, de la sous-directrice des opérations immobilières à l’étranger (SIL) et de la chef du bureau du dialogue social. La CFDT est représentée par Anne Colomb et Denise Dariosecq.
Le DGA souligne que ce format a été choisi pour répondre très rapidement aux questions des représentants syndicaux, sans attendre la tenue d’un CHSCT plus long à organiser. Il rend compte des TD adressés les 18 janvier et 15 février par notre ambassade à Pékin. [Ces TD ont été transmis aux OS après la réunion, ndr]. Dans ces télégrammes, le chef de poste décrit la situation de pollution et ses conséquences sur les résidents français. Il fait part de l’inquiétude des agents de l’ambassade, du lycée français et de la communauté française dans son ensemble en demandant des moyens pour équiper les sites en purificateurs d’air, ainsi qu’un reclassement des indemnités de résidence et des droits à jours d’aération.
La CFDT relaye les craintes des agents. Elle remet au DGA, avec l’autorisation de leurs auteurs, les dix témoignages qu’elle a reçus. Elle insiste sur la demande d’équipements en purificateurs d’air des locaux de l’ambassade et du lycée français, soulignant que cela est déjà le cas pour la résidence, et de jours d’aération pour les agents, comme cela se fait dans d’autres ambassades.
Le DGA et le DRH prennent connaissance de ces témoignages en séance. Le DRH explique que le lycée français a décidé fin janvier d’équiper les salles de purificateurs. Il ajoute cependant que la période du nouvel an chinois pourrait retarder l’effectivité de l’équipement.
Le médecin de prévention est invité à donner un éclairage scientifique de la situation. Il détaille les facteurs de dangerosité et de toxicité de la pollution constatée, en soulignant que les populations les plus exposées sont les personnes souffrant de pathologies pulmonaires ou cardio-vasculaires, les femmes enceintes et les jeunes enfants. Il recommande que les agents en poste soient à jour de leurs vaccinations, la pollution favorisant les infections. En réponse aux remarques d’agents actuellement à Pékin, il indique qu’il veillera à mieux informer les agents candidats au départ sur les problèmes de pollution de ce poste. Mais il ne semble pas convaincu de la nécessité d’une mission de sa part du fait de la présence sur place du médecin de l’ambassade qui suit de près ce dossier.
Le SIL présente les équipements actuels de l’ambassade en soulignant les difficultés d’équipements nouveaux en purificateurs d’air du fait de l’incidence à attendre sur les circuits de chauffage et de climatisation. La capacité du circuit électrique pourrait également être insuffisante pour la mise en service d’environ 150 purificateurs d’air individuels. Des investigations sont en cours.
Le DRH souligne le fait que l’ambassade n’est pas inactive et a organisé plusieurs réunions de dialogue social sur ce sujet. A Paris, les conséquences des problèmes de pollution apparaissent dans les difficultés rencontrées par la DRH pour pourvoir un certains postes très exposés.
Le DGA reconnait que l’inquiétude des agents est fondée et conclue la réunion en annonçant qu’une réponse sera apportée le plus rapidement possible au questionnement des agents et des représentants syndicaux. Des vérifications et investigations seront menées au préalable, à partir des échanges menés. Des pistes sont identifiées :
. meilleure information avant le départ en poste en veillant au profil médical et aux projets familiaux des candidats ;
– au retour de Pékin, veiller à ne pas affecter sur un deuxième poste exposé à forte pollution ;
– équipement en purificateurs d’air (après études) ;
– jours d’aération (vérifier ce qui existe à l’ambassade d’Allemagne en cette matière par rapport aux jours de congés annuels) ;
– inscription de la question au CHSCT du 19 avril 2013.
La CFDT-MAE, qui a exercé sans délai son droit d’alerte auprès de l’administration et a relayé les messages des agents concernés, reste fortement mobilisée sur ce sujet prioritaire en CHSCT, pour Pékin et tous les postes confrontés à des niveaux de pollution élevée.