Dans le compte-rendu de la séance du 11 février 2021 (pages 6 et 7), du Conseil de l’immobilier de l’Etat, il est écrit :
« Le MEAE estime qu’à l’issue de l’opération d’extension-réhabilitation de l’aile des archives, et de la libération des emprises provisoires de l’Ilot Saint-Germain et d’Oudinot-Invalides, l’ensemble des sites franciliens disposeront de 2 910 postes de travail pour un effectif de 2 850 résidents ETP. Le ministère considère la marge résultante de 2% insuffisante pour accompagner évolution d’effectifs et réorganisation de services. Il estime nécessaire de disposer d’une centaine de postes supplémentaires sur un troisième site administratif parisien à définir, afin de porter sa capacité d’accueil à 3 010 postes de travail. »
La CFDT-MAE souhaite savoir si la nouvelle emprise du ministère en Seine-Saint-Denis, le site Spallis, doit être considérée comme une solution pérenne, comme le troisième site administratif francilien que le ministère appelait de ses vœux ?
La CFDT-MAE déplore que l’administration ait mis les organisations syndicales et donc les agents du ministère devant le fait accompli. Que l’annonce d’une délocalisation en Seine-Saint-Denis n’ait pas été précédée d’une consultation des représentants du personnel. Pour nous, la démarche, la méthode et le lieu d’implantation choisi ne sont pas acceptables.
En particulier, le choix de l’emplacement nous semble malheureux : un quartier au bord de l’autoroute et d’une nationale, dans une zone où se pose la question de la sécurité de l’emprise et de la sureté des agents, dépourvue de commerce et d’activité, accessible par la ligne de métro la plus fréquentée du réseau d’Ile-de-France (pm. l’extension d’une autre ligne, dont la fin des travaux a été repoussée au mois de juin, n’est toujours pas achevée). Les problèmes qui vont impacter la plupart de nos collègues affectés du jour au lendemain sur le site vont être innombrables et vont affecter non seulement leurs vies professionnelles, mais également personnelles avec des temps de trajet allongés et une vie à réorganiser durablement puisque on peut supposer que peu de nos collègues choisiront de déscolariser leurs enfants pour les parachuter dans une nouvelle école de la ville ou choisiront de déménager pour se rapprocher du site de Spallis qui nous est présenté comme une solution temporaire.
Pour la CFDT-MAE, il ne fait aucun doute que la majorité des agents délocalisés à Saint-Denis va mal vivre cette décision de transfert du site des Invalides au site de Saint-Denis.
Les services choisis auront du mal à recruter, tout comme il est difficile d’attirer les candidatures sur le site de la Courneuve qui est également victime d’un désintérêt des agents du fait de son emplacement éloigné de Paris.
Dès lors il nous parait nécessaire d’offrir aux agents désignés pour ce déménagement des compensations à la hauteur des désagréments qui leur sont imposés. Nous demandons par conséquent :
– L’instauration de bornes horaires entre 6 heures et 20 heures ;
– Un bonus de 30 minutes par jour en crédit d’heure pour compenser la contrainte d’un changement de département et les problèmes de transport sur la ligne 13 ou la mise en place d’une navette entre Paris et Saint-Denis avec un badgeage au départ. C’est actuellement le cas au Quai d’Orsay et aux Invalides pour compenser l’absence d’un restaurant administratif ;
– Une autorisation de télétravail à hauteur de 3 jours par semaine pour tous les agents affectés à Saint-Denis qui en font la demande et pour tous les services ;
– Une priorité d’affectation sur la transparence pour les agents délocalisés ;
– Une garantie d’application de la charte du temps et une attention spéciale des services en matière d’horaires variables afin que les agents qui le souhaitent puissent commencer le plus tôt possible le matin et finir le plus tôt possible dans la journée pour éviter les heures de pointe.
La CFDT-MAE sera particulièrement vigilante sur les conditions de travail des collègues affectés à Saint-Denis, ce nouveau site ne devant pas être l’occasion de faire des agents, qui y seront affectés malgré eux, des cobayes pour une expérience en matière d’aménagement innovant des espaces de travail et de flex-office.
Les standards en vigueur au MAE en matière de qualité de vie au travail doivent également s’appliquer à Saint-Denis: c’est-à-dire, zéro flex-office et zéro open spaces.