La section CFDT-MAE s’élève contre des méthodes de gestion des ressources humaines d’un autre âge et les mesures humiliantes d’intimidation envers une représentante du personnel.
Avancement des recrutés locaux : la DRH nous propose un marché de dupes
Bernard Kouchner s’étant engagé par écrit à “reconnaître une valeur contractuelle aux grilles de salaire”, la CFDT s’attendait à ce que la 8ème réunion du groupe de travail RL soit l’occasion de concrétiser cette promesse. Or l’administration, après avoir longuement tourné autour du pot, nous a d’abord fait une proposition qui revient à diviser par deux les perspectives d’avancement à l’ancienneté des recrutés locaux, puis nous a proposé un marchandage assez surréaliste.
Le VIIème congrès de notre syndicat a voté à l’unanimité une motion d’actualité qui donne mandat au nouveau conseil syndical “de négocier la fixation à 0,9 % au minimum, de l’augmentation des rémunérations au titre de l’ancienneté”.
Les élus CFDT-MAE à Caracas demandent au ministre de concrétiser les bonnes intentions énoncées dans son courrier du 9 mars 2009
Alors que les licenciements se poursuivent, pour parvenir aux objectifs fixés par la RGPP (suppression de 700 emplois en trois ans), les agents de recrutement local demandent une juste indemnisation des risques chômage et vieillesse. Une piste prometteuse a été évoquée par Bernard Kouchner, qui a proposé, dans une réponse adressée il y a quelques mois à la CFDT, d’accorder “une attention spéciale à la question des indemnités de fin de fonction dans les pays dans lesquels les systèmes de retraite sont défaillants, afin que les personnels venant à quitter le service de nos postes puissent recevoir une allocation correspondant à leurs années de service, la norme que vous évoquez d’un mois de salaire par année de service correspondant effectivement à un objectif souhaitable.” Le prochain groupe de travail “recrutés locaux”, qui se réunira le 28 septembre prochain, devra acter des avancées décisives dans ce domaine.
Réseau culturel : qui veut tuer son chien l’accuse de la rage !
Depuis plusieurs années les établissements à autonomie financière (EAF) reçoivent des subventions en constante diminution. Pour répondre à ces baisses de recettes, les EAF licencient. Et c’est le cercle vicieux, jusqu’au point de rupture : subvention en baisse, personnel insuffisant pour fonctionner correctement, réduction de la voilure pour les activités culturelles, baisse de recettes… Il ne reste plus ensuite qu’à fermer l’établissement ou le remettre au privé en lui souhaitant “bonne chance” ou plus exactement “bon débarras” !
Deux exemples récents :
Egypte : depuis quelques années le Centre d’Etudes et de Documentation Economique, Juridique et sociale (CEDEJ) du Caire voit fondre sa subvention et ses effectifs. Aujourd’hui, pour faire face aux difficultés structurelles qu’il rencontre, l’administration propose le déplacement surprise du CEDEJ et de ses agents à Alexandrie – sans autre analyse que la récupération d’un bâtiment inutilisé – et met fin sans autre forme de procès aux CDD des chercheurs, parfois avec quatre jours de préavis !
Lire la pétition adressée au chef de poste et au CNRS par le personnel du CEDEJ
Mexico : les mêmes causes produisent les mêmes effets : une subvention en diminution constante depuis des années doublée d’une mauvaise gestion non décelée par l’administration font que le Centre d’Etudes Mexicaines et CentrAméricaines (CEMCA) est en très mauvaise posture. Comme d’habitude, l’administration parle d’abord de licenciements plutôt que d’envisager le problème dans sa globalité et d’aborder l’indispensable re-financement de l’institut.
Lire le courrier adressé par l’intersyndicale CFDT-FO au chef de poste
Madagascar : première réunion de la CCL et … licenciement d’un représentant élu du personnel !
A Tananarive, la première réunion de la commission consultative locale (CCL) s’est tenue le 3 juin. Au cours de la réunion, l’administration a annoncé la “fermeture” de treize postes, entraînant le licenciement de huit agents dont, formidable moment de dialogue social, le représentant de la CFDT élu le 6 avril à la CCL !
A la suite de ce regrettable happening, les douze élus à cette CCL – titulaires et suppléants – ont écrit au chef de poste pour lui demander de suspendre la décision de licenciement de ces huit agents et de mettre en place un véritable dialogue social.
Elaboration du nouveau vademecum des recrutés locaux
Rémunération des recrutés locaux en monnaie locale non convertible : la section CFDT d’Alger interpelle l’Ambassadeur
L’administration a décidé de ne verser les salaires aux recrutés locaux qu’en monnaie locale, condamnant ainsi nos collègues RL de nationalité française à recourir au marché noir pour régler leurs dépenses en France. La section CFDT d’Alger a écrit à l’Ambassadeur pour lui demander de continuer à verser – aux agents qui le souhaitent – les salaires en euros. S’agissant d’une monnaie locale non convertible, la CFDT-MAE appuie sans réserve cette demande.