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La mobilisation des représentants du personnel CFDT en Égypte et l’intervention de notre expert au CSAM ont été payantes !

28 juin 2024

La CFDT-MAE avait choisi de signaler à nos plus hautes autorités la situation financière des agents de droit local en Égypte, particulièrement grave et préoccupante, et d’appuyer ainsi leurs demandes légitimes, relayées sur place par la section CFDT et nos représentants du personnel.

L’engagement de l’administration de revalorisation rétroactive – au 1er janvier 2024 – de +34% de tous les salaires des agents recrutés locaux, y compris ceux de l’Institut français, soit 24% au titre de la mise en œuvre du coût-vie 2024 et 10% pour l’application d’une première tranche de revalorisation du cadre salarial, est un résultat extrêmement positif à porter au crédit de nos élus et de nos militants.

Retrouvez, ci-dessous, l’intervention de notre camarade et expert Sameh au CSAM des 11 et 12 juin derniers :

La situation en Égypte

Savez-vous combien coûte une galette de pain subventionnée en Égypte ? 0,20 livre égyptienne (LE), soit une augmentation de 300% par rapport à l’automne 2022, une décision qui vient d’être adoptée depuis deux semaines, dans ce pays qui est le premier importateur du blé à l’échelle mondiale. Un kilo de viande ? 500 LE, soit une augmentation de 150%. Et un kilo de foul ? (Un plat national égyptien parmi les plus populaires). Il est passé de 28 à 52 LE soit une hausse de 186%.

Dévaluation vertigineuse de la monnaie égyptienne

Outre ces augmentations exorbitantes des prix de certains produits de base, la livre égyptienne, depuis 2022, enchaîne les dévaluations sur fond de crise et d’hyperinflation. Ainsi, après trois dévaluations successives de -14 %, -19 % et -17 % depuis 2022, un record mondial en termes de fréquence, l’Égypte a vu sa monnaie perdre -61% en plus de deux ans et s’avère incapable de sortir de la spirale de la défiance.

Un niveau record d’inflation

La guerre entre la Russie et l’Ukraine a renforcé la dégradation de la situation socio-économique de la population (salaires réels au plus bas depuis 30 ans, taux de pauvreté multiplié par deux en 20 ans, etc.) L’Égypte a ainsi atteint un niveau record d’inflation depuis plus de quatre ans avec une moyenne de +23,5 % sur l’exercice 2022/23 et, en septembre 2023, l’inflation s’établissait à +38 % en glissement annuel. Pour mémoire, la hausse attendue des prix en 2023/2024 s’élève à +32,4 %.

Une économie durement frappée par le conflit israélo-palestinien

Le conflit entre Israël et le Hamas, en 2023, a constitué un nouveau choc externe sur une économie égyptienne déjà dégradée conjoncturellement et structurellement fragile. Les recettes du canal de Suez ont ainsi perdu 60% depuis le début de ce conflit.

L’engagement et la forte sollicitation des agents du poste

Un conflit qui, en parallèle, a impacté la charge de travail de tous les agents en poste, notamment ceux du consulat général et de la chancellerie politique fortement sollicités pour résoudre les questions de rapatriement et d’aide humanitaire allouée par la France à la population civile de la bande de Gaza. A cela s’est ajouté un enchaînement de visites officielles au niveau présidentiel et ministériels pour lesquelles les agents du poste se sont fortement mobilisés.

Ramenés en euros, des salaires en chute libre !

Face à une économie qui pâtit du ralentissement économique, les ADL d’Égypte ont ainsi perdu en équivalent d’euros 65% de leur salaire depuis mars 2022.

Exemple de l’évolution de salaire brut (niveau 6) d’un ADL entre mars 2022 et mars 2024

DateTaux Euro/LESalaire en LESalaire équivalent €Variation salaire (*)
03/202217,11 LE24 4481 428,87 €-16,40%
03/202332,56 LE26 677819,32 €-42,66%
03/202453,27 LE27 500516,00 €-36,99%
(*) Variation de l’équivalent de salaire en Euro, par rapport à l’année précédente.

Exemple de l’évolution de salaire brut (niveau 5) d’un ADL entre mars 2022 et mars 2024

DateTaux Euro/LESalaire en LESalaire équivalent €Variation salaire (*)
03/202217,11 LE21 2001 240,00 €-16,40%
03/202332,56 LE22 300685,00 €-44,76%
03/202453,27 LE23 700445,00 €-35,05%
(*) Variation de l’équivalent de salaire en Euro, par rapport à l’année précédente.

Hausse des frais de scolarité pour les parents ADL

Enfin, il convient de souligner que les ADL parents d’enfant(s) scolarisé(s) ont vu le prix des écoles privées ou semi-privées s’envoler sachant que les parents se tournent prioritairement vers ces établissements qui dispensent une éducation d’un niveau correct en Égypte. Désormais, certaines écoles exigent d’être payées en euros ou en dollars, des devises quasi introuvables dans le pays.

* * *

Compte tenu de tous les éléments évoqués, la CFDT-MAE soutient la demande légitime et argumentée de revalorisation du cadre salarial du poste qui devra aller bien au-delà de cette première tranche de 10%, certes cumulée rétroactivement avec le coût-vie au 1er janvier 2024, afin de permettre à tous nos collègues recrutés locaux de retrouver enfin un niveau de vie décent à hauteur de leur engagement et en adéquation avec la situation économique du pays.

Outre cette demande, la CFDT-MAE a revendiqué en séance devant le DGAM, président de cette instance, la fin des CDD à répétition des agents de droit local du poste qui, pour certains, enchaînent les contrats à durée déterminée depuis de très nombreuses années !

Thèmes : ADL, Cadre salarial, Comité social d'administration (CSA), Coût-Vie, Dialogue social, Recrutés locaux, Rémunération

La CFDT-MAE s’adresse au DGA en l’absence du Ministre – CSAM du 12 juin 2024

12 juin 2024

Monsieur le Président,

Le Ministre avait souhaité un format de dialogue avec les organisations syndicales représentatives, plus interactif et plus ouvert, cela ne sera pas possible et nous regrettons ce temps d’échanges et de réponses.

  • Agenda de transformation du Ministère

Nous avons bien noté l’ensemble des chantiers de l’agenda de modernisation que vous avez présentés, à plusieurs reprises, au cours de ces deux derniers jours. Des mesures positives ont été mises en œuvre, nous n’allons pas toutes les citer, et d’autres restent encore à prendre mais l’évolution générale nous semble aller dans le bon sens, y compris sur le thème de la convergence des rémunérations entre agents titulaires et contractuels.

Infléchir la mise en œuvre de la réforme de la haute fonction publique

Néanmoins, bien que beaucoup de nos demandes pour infléchir la réforme de la haute fonction publique aient été satisfaites pour les agents de catégorie A et A+, il reste encore des revendications légitimes à prendre en compte, je pense en particulier à la nécessaire réforme de l’examen professionnel des secrétaires des affaires étrangères et au nombre de promotions dans le corps des administrateurs de l’Etat, à la fluidité du passage dans le 2ème grade de ce corps, aux primes d’administration centrale des assistants de service social et à la possibilité des ASIC d’accéder à un emploi fonctionnel de sous-directeur du groupe B à la DNUM.

  • Les avancées doivent bénéficier à tous et répondre aux attentes des agents

Au-delà de ce constat, il nous semble indispensable de pouvoir répondre enfin aux préoccupations et aux revendications des agents de catégories B et C et des agents de droit local, dont les attentes, nombreuses et parfois anciennes, ont déjà été portées par notre organisation syndicale, eux qui représentent l’ossature de notre outil diplomatique, consulaire et culturel et les 2/3 des 17 000 agents du Ministère, effectifs hors plafond d’emplois du réseau culturel et de coopération compris.

En effet, la CFDT-MAE rappelle que la dynamique de transformation du Ministère, dans le sillage des contributions individuelles ou collectives des travaux des états généraux de la diplomatie, doit bénéficier à tous, sans exception de statut ou de grade, et aller au bout de la logique consistant à répondre aux fortes attentes exprimées par nos collègues.

Transparence des affectations et des promotions

Ainsi, malgré certaines avancées indéniables, la CFDT-MAE regrette en matière d’affectation et de promotion que les critères des nouvelles lignes directrices de gestion soient restés partiels et flous et ne répondent pas aux attentes des agents qui ont formulé le besoin de règles de gestion précises, vérifiables et opposables à tous quelle que soit sa catégorie.  

La semaine en 4 jours

Sans négociation avec les organisations syndicales, il semblerait qu’un service ait été choisi pour expérimenter la mesure, un service pourtant qui doit déjà faire face lui-même à certaines problématiques. La CFDT ne serait pas étonnée qu’on nous annonce, prochainement, que l’expérience est un échec et que peu d’agents ont souhaité bénéficier de cette modalité de travail. Mais peut-être notre information n’est-elle que partielle ?

•             Des revendications novatrices de la CFDT laissées sans réponse

La CFDT-MAE avait proposé, un certain nombre de revendications novatrices tendant au bien-être au travail et à l’amélioration des conditions de travail. Notre organisation demande à l’administration l’ouverture de négociations, avec l’ensemble des organisations syndicales représentatives, pour aboutir à un accord majoritaire sur les thématiques que nous allons décliner.

Le congé menstruel

Notre projet initial défendait le principe, pour les agentes souffrant de règles douloureuses ou d’endométriose, de pouvoir s’absenter du travail. Nous souhaitons aujourd’hui étendre à toutes les femmes souffrant de règles douloureuses ou de pathologies gynécologiques, sous la forme d’un congé de santé gynécologique.

Le télétravail à l’étranger

Par ailleurs, alors que cette modalité de travail existe partout dans le monde, notre organisation demande que le télétravail à l’étranger, négocié localement dans les postes qui le souhaitent, soit autorisé pour tous les agents ;

La compensation des astreintes à l’étranger

De même, il apparait désormais indispensable de prévoir la compensation des astreintes et des interventions effectuées par nos collègues à l‘étranger comme cela est déjà le cas à l’administration centrale.

•             Des revendications cédétistes à mettre enfin en œuvre

Que la CFDT soit seule à porter ses sujets ou qu’ils soient, plus largement, défendus par d’autres organisations syndicales, quel que soit leur nombre, ne doit pas constituer un critère discriminant pour leur mise en œuvre.

Promouvoir la promotion interne pour ne pas se priver de talents

Les agents de catégorie C et B doivent bénéficier de possibilités plus favorables d’avancements de grade et de promotions de corps au choix et être incités à progresser dans leur carrière par un nombre de places offert plus important aux concours internes et, s’agissant plus particulièrement des adjoints de chancellerie, en bénéficiant d’un examen professionnel pour accéder au grade de principal de 1ère classe. Nous savons que nos collègues de la DRH travaillent sur ce dernier point, nous les en remercions.  

Reconnaissance des parcours professionnels

La CFDT-MAE qui revendique la reconnaissance de la valeur professionnelle des agents de catégorie C, réitère sa demande d’étendre le champ d’application du statut particulier des agents diplomatiques et consulaires aux adjoints de chancellerie ;

Le droit à un socle commun des conditions de travail des recrutés locaux partout dans le monde

Nous rappelons également notre revendication d’un accord majoritaire négocié pour les conditions de travail, les parcours professionnels, la rémunération et la protection sociale des plus de 8 000 recrutés locaux qui travaillent au sein des ambassades, consulats et Institut français à travers le monde. C’est un sujet ancien, de justice sociale, sur lequel la CFDT-MAE souhaite pouvoir avancer rapidement.

•          Nos sujets d’inquiétude et d’interrogation

Pour conclure, notre organisation syndicale vous remercie pour l’attention apportée quant à la situation de nos collègues de l’étranger et en Centrale qui seront mobilisés pour l’organisation des élections. Toutefois, la CFDT souhaite vous relayer deux autres sujets d’inquiétude et d’interrogation parmi les agents.

Inquiétudes sur la situation des agents au sein de la DNUM

La CFDT-MAE invite l’administration à construire un dialogue serein et apaisé avec les agents du numérique. L’urgence est à l’écoute, à la reconnaissance, à la réponse à apporter aux attentes des ASIC et des SESIC et à réduire le niveau excessif des tensions.

Interrogation pour l’attribution de la prime JOP

Enfin, les agents s’interrogent quant aux conditions et au périmètre d’attribution de la prime « jeux olympiques », dont le contour définitif du dispositif ne sera connu qu’à postériori, à l’inverse de ce qui a pu être parfois prévu dans d’autres administrations.

Au nom de la CFDT-MAE, je vous remercie./.

Thèmes : Comité social d'administration (CSA), Dialogue social

Jacques Delors, la CFDT et l’Europe

3 juin 2024

Il fut un ami et un compagnon de route fidèle de la CFDT pendant près de 70 ans : Jacques Delors est décédé le 27 décembre 2023.

Un européen convaincu et pédagogue

Il a accompagné la CFDT dans son Manifeste pour l’Europe, en intervenant notamment, en tant que président de la Commission européenne, au congrès confédéral de 1992, à Paris. La CFDT rappelait par ce manifeste la dimension sociale qui manquait alors à l’édifice communautaire : une Europe de la coopération, de la solidarité, de la justice sociale et de la régulation.

Nous vous proposons de retrouver son parcours dans ce film qui lui est dédié, et qui comprend plusieurs archives emblématiques, diffusé le 22 mai dernier lors du conseil national confédéral de la CFDT et avant une table ronde intitulée « Jacques Delors, la CFDT et l’Europe ».

Mathieu Fulla (historien, enseignant et chercheur à Sciences Po Paris) répond aux questions de Mathilde Frapard (secrétaire confédérale CFDT). 

Thèmes : Dialogue social, europe

Élections européennes 2024 : pourquoi aller voter ?

31 mai 2024

Les élections européennes du 9 juin établiront une nouvelle composition du parlement européen qui sera désormais composé de 720 députés désignés par suffrage universel direct pour 5 ans. Le parlement européen exerce le contrôle démocratique sur la Commission et est colégislateur avec le Conseil de l’UE. A ce titre, il débat et négocie et vote les textes proposés par la Commission européenne.

Un désintérêt marqué des électeurs

Les électeurs français sont conscients de l’impact de l’UE sur leur quotidien mais, dans le même temps, ils se disent très peu intéressés par les élections européennes, désintérêt dont la cause principale pourrait être le sentiment de ne pas être écoutés et le fait que rien ne change.

Vers une Europe plus juste

Le besoin de restaurer la confiance et l’adhésion des citoyens au projet européen est primordial, notamment en œuvrant pour une Europe plus sociale, plus protectrice et plus démocratique. L’Europe ne peut et ne doit pas se résumer à un marché unique. Pour cela, elle doit s’affranchir de cette conception réductrice pour devenir une réelle économie sociale de marché qui profite à toutes et à tous, notamment en favorisant une amélioration des conditions de vie, de travail et de rémunération.

  • Une étape cruciale pour l’avenir de l’Europe

Malgré ses prérogatives limitées, c’est grâce au travail et à la combativité du parlement européen que des avancées sociales importantes ont pu être réalisées pendant le dernier mandat. Ainsi, aiguillé par le mouvement syndical européen, le parlement européen a utilisé tout son poids dans les dossiers où il est colégislateur pour obtenir de nouveaux acquis.

Votre vote est essentiel

Votre vote contribuera à choisir l’eurodéputé qui vous représentera et exercera son mandat au sein d’un groupe politique constitué d’autres députés européens élus. Il est certain que le plus grand groupe au parlement européen influencera fortement les décisions du Président de la commission européenne.

Le socle européen des droits sociaux

Le socle européen des droits sociaux, adopté en 2017 à Göteborg, a donné un l’élan à l’Europe sociale, et a fortement contribué à son avancée. Sa vingtaine d’articles, divisés en trois grandes catégories – égalité des chances et accès au marché du travail, conditions de travail équitables, et enfin, protection et insertion sociales – ont offert un cadre et des objectifs concrets à atteindre en matière sociale. Le texte reconnaît, entre autres, le droit à l’enseignement et à l’orientation professionnelle, le droit à une allocation chômage, l’égalité des chances et de traitement entre les femmes et les hommes, et il aborde la question d’un « Smic européen ».

Le socle européen des droits sociaux sert désormais de boussole à l’Europe sociale. Dans le secteur de la fonction publique, c’est l’Union européenne, par exemple, qui a obligé la France à légiférer sur l’accès au statut de fonctionnaire des contractuels (loi Sauvadet). Un autre exemple à citer est celui de la directive « Work-life balance », de 2019, qui a permis notamment des avancées concrètes en matière de partage des congés paternité et maternité. Les règles et directives de l’Union sont aussi venues renforcer l’égalité professionnelle et la santé et la sécurité au travail (SST) qui ont abouti en France à l’instauration du document unique, et à un ensemble de mesures concernant les risques psychosociaux (RPS).

Le Pacte vert pour l’Europe

Le Pacte vert (European green deal) du 15 janvier 2020 a, quant à lui, fixé un objectif de neutralité carbone à échéance 2050, c’est ainsi qu’il permet de lutter contre le réchauffement climatique et d’agir pour la restauration de la biodiversité.

  • Une protection efficace contre les crises récentes

La crise économique de 2008 et les politiques d’austérité qui ont suivi (coupes sombres des services publics, gel du point d’indice dans la fonction publique, restriction et baisse des indemnités de la protection sociale, etc.) ont accru la défiance des citoyennes et des citoyens européens envers l’UE, favorisant la montée de partis et de mouvements europhobes. Toutefois, récemment, l’Europe a démontré sa capacité à répondre aux grandes crises qui la frappent et la menacent. Ainsi, que ce soit la pandémie de la Covid-19 ou la guerre en Ukraine, l’Europe a su s’organiser pour apporter des réponses communes d’une ampleur inédite.

La confiance retrouvée dans le projet européen

Dans ces moments cruciaux, les divergences entre les États membres, motivées par des intérêts nationaux, sont mises de côté, permettant ainsi d’agir pour l’intérêt de tous les citoyens européens .Ce mouvement solidaire a restauré une confiance en l’UE ; dans sa dimension sociale et économique et en sa capacité politique à s’unir pour affronter ensemble les mêmes difficultés.

La guerre en Ukraine a uni davantage les pays membres et leurs habitants autour des valeurs fondatrices du projet européen : la paix et la démocratie. Cela réaffirme la pertinence du projet européen et son attractivité, comme le démontre encore le souhait de l’Ukraine, de la Moldavie et de la Géorgie et de 7 autres pays d’adhérer à l’UE.

Le contre-exemple du Brexit

Une fois sorti de l’UE, le Royaume-Uni a soudainement découvert à quel point il était dépendant de l’Union européenne en termes de main d’œuvre, de biens et de services. Si les relations commerciales pourront être reconstruites à moyen terme, il est évident que le Royaume-Uni a perdu beaucoup plus que ce qu’il a gagné de sa sortie de l’Europe. Et pour celles et ceux qui avaient voté en faveur du Brexit, le bilan est encore plus noir sachant que les deux promesses clés des partis pro-Brexit n’ont pu être tenues. En effet, la 1ère promesse qui était de réattribuer la contribution que le Royaume-Uni versait à l’UE vers le système national de santé, ne s’est pas concrétisée et la 2ème promesse, qui visait à réduire l’immigration, ne l’a pas été non plus. Si, effectivement, un certain nombre de travailleurs européens sont partis à cause du Brexit, au final, le Royaume-Uni n’a jamais compté autant de travailleurs immigrés qu’aujourd’hui. Et 3 ans et demi après la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, tous les sondages montrent qu’une majorité de Britanniques estiment que le Brexit a eu un effet néfaste sur l’économie, leur niveau de vie ou le système de santé et qu’ils souhaiteraient se prononcer sur la réadhésion à l’Union européenne

* * *

La CFDT-MAE appelle à la mobilisation de ses adhérentes et adhérents à voter afin que les intérêts des agents publics et la défense du service public soient placés au cœur du débat de la prochaine mandature et permette ainsi la poursuite et le renforcement d’un dialogue social européen de la fonction publique auquel participent activement les militants de notre fédération Interco présents au sein du comité « des administrations nationales et européennes » (fonction publique de l’État).

La CFDT-MAE défend le projet d’une Europe ambitieuse, plus solidaire et plus sociale, qui investit massivement dans ses services publics et protège davantage ses citoyens et ses travailleurs, à la pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique et qui reste fidèle à ses valeurs et ses engagements en défendant la démocratie et l’État de droit.

Thèmes : Dialogue social, europe

Création d’une nouvelle section syndicale CFDT-MAE en Inde – 7 mai 2024

10 mai 2024

18 adhérents de la CFDT-MAE de Pondichéry et Delhi ont tenu en visio-conférence, le 7 mai dernier, leur assemblée générale extraordinaire consacrée à la création de la section CFDT-MAE en Inde.

Après avoir longuement débattu en séance de son rôle, de son fonctionnement et de ses objectifs, ils ont voté à l’unanimité la création de cette nouvelle section CFDT-MAE, compétente pour l’ensemble du territoire indien, et ont également élu leur bureau :

– Secrétaire : Laurent Triponey ;
– Secrétaires adjoints : Anne-Marie Biscot, Sonia Das, Patrick Marsaa-Poey et Gisèle Petrus-Ramesh.

Félicitations à nos cinq nouvelles et nouveaux élus !

Section de New Delhi et Pondichéry

Le syndicat CFDT-MAE leur souhaite beaucoup de succès et soutient cette nouvelle section qui permettra notamment :

  • la revalorisation des salaires des ADL ;
  • la mise à jour du règlement intérieur ;
  • la prise en compte des préoccupations relatives aux travaux et à l’habitation des staff quaters ;
  • un focus sur les enjeux liés à la fermeture de certaines sections visas au sein du réseau.

Cette création fait suite à la mission de nos deux formatrices en Inde du 11 au 13 mars 2024.

Thèmes : ADL, Agent contractuel, agents titulaires, CCL, Dialogue social, DSP, Poste à l'étranger, Recrutés locaux, Rémunération, Section syndicale

1ère rencontre informelle avec le nouveau Ministre – 1er février 2024

1 février 2024

La CFDT-MAE a répondu présente à l’invitation du nouveau Ministre, en compagnie de sept autres organisations syndicales et de la haute hiérarchie du ministère.

Les échanges ont été ouverts et ont permis d’aborder de nombreux sujets d’actualité, en amont du CSAM de printemps.  

Nous vous proposons, ci-dessous, de retrouver l’intégralité de notre intervention :

 « Monsieur le Ministre,

Au nom de la CFDT-MAE, je vous souhaite la bienvenue au sein de notre ministère.

Puisque nous sommes nombreux à vouloir intervenir, je serai bref et concis dans ma prise de parole.

  • Mise en œuvre du plan de transformation du Ministère

Nous avons bien noté l’ensemble des chantiers de modernisation que vous venez de présenter. Des mesures positives sont mises en œuvre et d’autres suscitent notre interrogation, mais l’évolution générale d’amélioration des conditions de travail et de rémunération des agents titulaires et contractuels doit être poursuivie et même accélérée. Si beaucoup de nos demandes, pour infléchir la réforme de la haute fonction publique à laquelle nous étions opposés, ont été satisfaites pour les agents de catégorie A et A+, il reste néanmoins des revendications à prendre en compte, je pense en particulier à celles concernant les SAE, les assistants de service social et les agents de la DNUM, quel que soit leur statut.

Au-delà de ce constat, il apparaît essentiel, aujourd’hui, de pouvoir répondre aux attentes non moins légitimes des agents de catégorie C et B et des agents de droit local sans lesquels notre outil diplomatique, consulaire et culturel ne pourrait correctement fonctionner.

Transparence des affectations et promotions

D’une manière générale, l’administration doit veiller à édicter des règles de gestion précises, vérifiables et opposables à tous devant amener à une véritable « transparence » des affectations à l’étranger et à plus de visibilité et d’opportunité pour les promotions, quelle que soit la catégorie des agents. 

  • Nos revendications sont connues  

L’administration connaît bien nos revendications, je ne vais pas ici les énumérer mais simplement rappeler quelques-unes de nos priorités liées à l’actualité sociale, souligner deux sujets d’inquiétude parmi les agents et je terminerai par une courte réflexion sur la rémunération au mérite.

Dans le sillage de la réforme du concours des adjoints administratifs de chancellerie que la DRH souhaite ambitieuse, la CFDT-MAE réitère ses revendications d’étendre le champ d’application du statut particulier des agents diplomatiques et consulaires aux adjoints de chancellerie et de créer un examen professionnel pour l’accès au grade sommital ;

Par ailleurs, alors que cette modalité de travail existe partout dans le monde, notre organisation demande que le télétravail à l’étranger, négocié localement dans les postes qui le souhaitent, soit autorisé pour tous les agents ;

De même, il apparait désormais indispensable de prévoir la compensation des astreintes et des interventions effectuées par nos collègues à l‘étranger comme cela est déjà le cas à l’administration centrale ;

Nous rappelons également notre revendication d’un accord majoritaire négocié pour les conditions de travail, la rémunération et la protection sociale des plus de 8 000 recrutés locaux qui travaillent au sein du réseau ;

Enfin, la CFDT, en écho aux annonces du Premier ministre, rappelle qu’elle est favorable à la mise en place de la semaine des 4 jours au MEAE pour les agents qui le désirent.

  • Nos sujets d’inquiétude

Deux sujets d’inquiétude sont prégnants parmi les agents à savoir la prise de congés cet été pendant les JO et Paralympiques ainsi que l’aménagement des locaux de travail.

La CFDT-MAE s’interroge sur l’implication indiscriminée de tous les services et directions du ministère quant à la gestion restrictive des congés pendant les JO. De même, qu’en est-il des congés des collègues de l’étranger ? Des compensations, telles que celles désormais actées par le ministère de l’intérieur, sont-elles déjà prévues ? La CFDT-MAE rappelle qu’elle est opposée aux flex offices qui ont pour seul but de réaliser des économies au détriment des conditions de travail des agents.

  • La rémunération au mérite n’est pas une priorité

Enfin, notre organisation souligne que la valorisation de l’engagement par l’augmentation de la part de la rémunération dite « au mérite », qu’elle soit individuelle ou collective, ne constitue ni en soi une solution aux attentes des agents, ni une priorité pour eux.

Au nom de la CFDT-MAE, je vous remercie./. »

Thèmes : Agent contractuel, Astreintes, Catégorie B, Catégorie C, charte des ADL, congés, Dialogue social, Promotions, Recrutés locaux, Rémunération, SIC, Télétravail, Temps de travail, Transparence

La CFDT s’exprime sur le futur projet de loi de la réforme de la fonction publique

22 janvier 2024

Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques, interrogée par Acteurs publics sur la nouvelle réforme de la fonction publique, annoncée par le Président de la République, a notamment souligné que :

  • la priorité reste le pouvoir d’achat des agents ainsi que leurs perspectives de reconnaissance ;
  • de vraies négociations doivent être engagées, en particulier sur les mesures salariales, les carrières, le travail et l’égalité professionnelle ;
  • l’urgence, pour rendre plus attractif la fonction publique, est de rehausser le niveau des salaires et de redonner de l’autonomie et du sens au travail ;
  • les mesures gouvernementales, de 2022 et 2023, de revalorisation des rémunérations, bien que réelles, sont demeurées insuffisantes et bien inférieures à celles constatées dans le secteur privé ;
  • la valorisation de l’engagement par l’augmentation de la part de la rémunération “au mérite”, qu’elle soit individuelle ou collective, ne constitue ni en soi une solution aux attentes des agents, ni une priorité ;
  • le mérite, notion à la fois morale, individuelle et très marqué idéologiquement, est difficile à appréhender et son lien avec le travail peu évident à jauger objectivement ;
  • le dispositif RIFSEEP, qui a introduit une part variable de rémunération en fonction de l’évaluation des agents, existe déjà et son amélioration passe d’abord par une révision de l’exercice d’évaluation en lui-même.

La revendication première de la CFDT est d’abord la prise en compte de la parole des agents publics et la réponse à leurs attentes légitimes.

Thèmes : Dialogue social, fonction publique, Grille des salaires, Rémunération, rifseep, UFFA

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Marylise Léon présente la CFDT

https://youtu.be/mLU9Wqmyico

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La CFDT revendique l’IFSE majorée pour TOUS les agents du SCEC (CSAC 27/03/2025)

Nos collègues de l’IFAAC méritent une meilleure prime ! (CSAC du 27/03/2025)

Revalorisation des formatrices et formateurs du SCEC

Vers un meilleur accompagnement des agents de retour en centrale (CSAC du 27/03/2025)

Qu’est-ce que la prime spéciale d’installation (PSI) ? (CSAC du 27/03/2025)

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