Suite à une demande des OS en réunion du CHSCT-S le 17 décembre 2020, l’administration a organisé le 14 avril 2021 un groupe de travail sur les évolutions à venir du Service central de l’état civil (SCEC).
Lors de cette réunion du GT SCEC, la CFDT a demandé des précisions sur les grands thèmes abordés selon nous de manière bien trop générale dans le dossier de séance.
Il y est en effet question de :
- « plan d’action sur l’évolution de l’organisation…» ;
- « transformations de fond qui restent à mener… » ;
- « transformation progressive en accompagnement des grands projets structurants… »,
mais sans plus de précisions. Tout ça aurait mérité que des détails soient fournis aux représentants du personnel, notamment au titre de la consultation réglementaire des organisations syndicales lors des comités techniques. Nous attendions aussi, puisque tout ça paraissait donc avoir fait l’objet de réflexions approfondies, que ces plans et aussi l’organigramme du « SCEC du futur » nous soient présentés.
A ces questions il nous a été répondu en substance que « ces plans et organigramme n’existent pas au jour d’aujourd’hui car tout ça est construit pierre après pierre, sans que le plan ni la vision du résultat ne soient connus actuellement… »
S’il est vrai que l’architecture d’un service public répond à des principes différents de ceux d’un édifice immobilier, on ne peut néanmoins que délivrer un rapport d’étonnement au regard d’un telle réponse ; et aussi craindre que construire un service public sans avoir élaboré son plan n’aboutisse à un résultat à l’aspect hideux et au fonctionnement chaotique. Ou alors, s’agirait-il d’un plan bien existant mais non montrable car trop dénué d’agents, inexorablement remplacés par des serveurs et automates ?
Car quand même, le contrat de transformation qui prévoit la mise en œuvre du RECE, sait très précisément où il va de ce point de point vue : ce sont 11 ETP qui sont supprimés en 2021, puis 20 ETP qui seront supprimés en 2023. On est loin du « Bien malin en vérité qui peut prédire ce qui sera techniquement automatisable » ( voir : https://lejournal.cnrs.fr/articles/a-lusine-au-bureau-tous-remplaces-par-des-robots )
D’où notre question : que nous réserve-t-on après 2023 ?? L’administration considère-t-elle que ces métiers sont à ce point pénibles qu’il faille progressivement les éliminer ??
Du point de vue du service aux utilisateurs, la CFDT a également cité les difficultés pointées encore un fois par le Défenseur des droits dans son rapport pour 2020 :
« Encore cette année … les questions dont a été saisi le Défenseur des droits révèlent que les difficultés d’accès aux droits et aux services publics induites par la dématérialisation des dispositifs mis en place par l’État se poursuivent et s’avèrent même généralisées. Si la numérisation a facilité les démarches d’un certain nombre de personnes, elle est devenue un obstacle à l’accès aux droits pour d’autres. Provoquant une réelle déshumanisation du service public, la dématérialisation s’accompagne souvent de pratiques ayant recours à une interprétation stricte des règles qui peuvent provoquer des situations très dures pour les usagers… »
A tout cela il nous est répondu que le service courrier existe encore (on sait ce qui est arrivé à la déclaration d’impôts) et que nous ne devrions pas avoir une attitude aussi « stratosphérique ».
Il importe en effet à la CFDT quand le sujet le mérite, de ne pas rester terre-à-terre et d’évoquer dans les débats un peu plus que la position des cases à cocher en ligne dans le formulaire./.