Mouvement du 6 février : comment nous préférons agir…
La valeur du point d’indice est bloquée depuis bientôt 4 ans.
Des milliers d’emplois sont supprimés, désorganisant des services, dégradant nos conditions de travail et la qualité des services rendus à la population. Et pourtant, lors de sa récente conférence de presse, le Président de la République annonce de nouvelles économies se traduisant par une baisse de la dépense publique de l’ordre de 50 milliards d’euros d’ici 2017.
C’est oublier trop facilement l’importance de la richesse produite par les services publics rendus aux citoyens : santé, éducation, social, sécurité, culture, transports, recherche, création d’équipements et d’infrastructures…
C’est oublier que les fonctionnaires sont déjà largement mis à contribution par la baisse de leur pouvoir d’achat et des d’effectifs.
Si des économies doivent être recherchées, elles doivent se faire ailleurs que sur les seuls agents publics. Le gouvernement doit aussi poser la question des recettes et d’une réforme de fond de la fiscalité.
Dans ce contexte, la CFDT condamne l’absence de dialogue sur la question du pouvoir d’achat des fonctionnaires et continuera d’interpeller le gouvernement à toute occasion, notamment lors de la négociation « parcours professionnels, carrières et rémunérations » qui s’ouvre cette année. Construire une nouvelle architecture statutaire serait vain si elle ne s’appuie pas sur une vraie politique salariale.
Pour autant, si la négociation s’annonce difficile, la CFDT refuse de s’inscrire d’emblée dans une journée de « mobilisation » qui sera trop peu suivie et sans lendemain.
Plus que des effets d’annonce, la CFDT veut la création d’un réel rapport de forces construit sur des revendications précises, réalistes et surtout gagnables. Et donc portées par une implication déterminée et massive des fonctionnaires et agents publics et par des organisations syndicales véritablement prêtes à s’engager dans la négociation et décidées à aboutir.