Pierre Vimont, nommé médiateur du ministère des affaires étrangères à compter du 1er janvier 2016, prend contact avec les syndicats du MAEDI en présence du sous-directeur RH1 et de la cheffe du bureau du dialogue social. La CFDT est représentée par Caroline Grelier, Denise Dariosecq et Anne Colomb.
Positionné auprès du SG, le médiateur s’inscrit dans une logique de complémentarité avec les services
Institué auprès du secrétaire général, le médiateur « est chargé de contribuer au règlement des différends entre le ministère des affaires étrangères et ses agents. »
Pierre Vimont déclare ne pas vouloir faire double emploi avec les structures et organisations existantes et s’inscrire vis à vis de ces dernières dans une logique de complémentarité. Des ajustements se révèleront très certainement nécessaires. Il s’appuie sur le service juridique du Département qui examine notamment si les cas qui lui sont soumis sont recevables.
La CFDT rappelle la position, exprimée en dernier lieu lors du CTM de novembre 2015 en tout point favorable à l’institution d’un médiateur, qu’elle appelait de ses voeux depuis 2008 et qui serait rattaché non pas à un directeur général ou à un directeur, mais au Secrétariat général du ministère, avec un spectre large d’intervention et avec des compétences transactionnelles. La CFTC, l’ASAM et l’ASAO se sont exprimées également dans ce sens.
Sans surprise, la CGT, l’USASCC et Solidaires réitèrent leur opposition de principe à l’institution. Le médiateur indique que si son existence se révélait superfétatoire, il serait le premier à demander la suppression de la fonction. Il prendra position après avoir examiné son utilité pour les agents, examinée notamment à l’aune des contentieux évités, et des portes de sorties favorables aux agents qui auront pu être trouvées .
Un large champ d’intervention
Son champ d’intervention a été voulu large, englobant tant les sujets relatifs au déroulement de carrière ou de parcours que ceux relatifs aux relations de travail, tout en évitant que le médiateur intervienne sur tout à tout bout de champ. Quelques cas nécessiteront un réexamen, d’autres révèleront des dysfonctionnements plus importants, et c’est là qu’il conviendra d’approfondir la recherche. En effet , si les saisines reçues aujourd’hui sont peu nombreuses, elles permettent déjà de voir ce qui peut être réglé facilement et ce qui nécessitera un travail de fond.
Le médiateur se déclare disposé à nouer en tant que de besoin un dialogue avec les organisations syndicales.
A ce jour, il est saisi de moins d’une dizaine de cas (9 cas), le plus souvent relatifs à des déroulements de carrière, et d’agents victimes de mesures individuelles dont ils ne connaissent pas les motifs. Pas encore de saisine sur l’organisation du travail.
Le premier bilan d’activité du médiateur sera examiné lors du comité technique ministériel de fin d’année.