Billet d’humeur d’une agente parisienne.
Alors que le MEAE a tardé à appliquer la circulaire de la Fonction Publique, du 1er septembre, signée par le Premier Ministre Castex et qui incitait à mettre en place la rotation des agents au bureau ainsi que celle du télétravail, certains collègues viennent au bureau avec la peur au ventre.
Ce n’est pas seulement la possible contamination, lors de la présence sur site, qui inquiète mais aussi le fait d’emprunter les transports en commun bondés (le froid et la pluie ont eu raison d’une partie des cyclistes et des marcheurs), autre facteur de risque majeur.
Quid des cantines parisiennes ?
Les cantines parisiennes ont continué à entasser les agents (certes à la moitié de leur capacité mais la distance de 1,5 mètre ne peut être respectée) sans proposition alternative de paniers–repas à emporter comme c’était le cas en juin et en juillet derniers.
Faut-il rappeler que la cantine du Quai, en sous-sol, manque cruellement d’aération ?
Un grand nombre de réunions sont en présentiel
Or je constate que l’on continue de programmer un grand nombre de réunions en présentiel alors que d’autres ministères sont passés en visioconférence (et en télétravail à plein temps) dès le mois de septembre.
Non-respect des instructions de la part de certains de nos encadrants
Mais le plus étonnant est le phénomène suivant : alors que la plupart des agents de ce ministère sont rigoureux dans l’application des consignes pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, j’ai participé durant tout le mois d’octobre à des réunions où nos encadrants retirent leurs masques au moment de prendre la parole ou bien pire, pour toute la durée de la réunion, au mépris des instructions, de la santé des participants (mais aussi de la leur), et de l’intérêt collectif.
L’existence de ce phénomène a été corroborée par plusieurs collègues travaillant dans des directions distinctes.
Sont-ils hors d’atteinte de la Covid ?
Au stade où en est la progression de l’épidémie (qualifiée d’« incontrôlable »), je ne comprends pas ce comportement. Tout se passe comme si la Covid-19 ne pouvait les atteindre et les contaminer.
En notre qualité d’agents au service de l’Etat, ne devrions-nous pas être tous exemplaires ?