Comité d’action sociale, communiqués par voie de presse, réunions de dialogue social… L’actualité semble riche sur le thème de l’action sociale en ce début d’année et l’on pourrait croire que, consciente de l’urgence, l’administration prend le dossier à bras le corps. Pourtant, des informations recueillies et des postures de chacun, l’impression qui domine est celle d’avancer à reculons. A chaque nouvelle réunion, loin de solutionner par le dialogue les problèmes soulevés, l’administration botte en touche, renvoyant aux calendes grecques les décisions à prendre en ce début de gestion.
La réunion du 20 février sur le budget de l’action sociale du MAEE, provoquée par les échanges de déclarations entre la CFDT et l’administration à la suite des annonces de baisse des crédits en Comité d’action sociale (voir notre cqué du 17 janvier 2012), est restée un exercice de style visant à faire passer une baisse pour une hausse.
Sauf à pérenniser les “abondements exceptionnels” tels que celui de 2011 (+ 810 000 € d’arbitrage favorable au printemps), l’action sociale sera bien amputée de 550 000 €, soit 10% de son budget 2011. De l’aveu même de l’administration, le projet de budget est insuffisant et le secteur du logement social sera le premier à en faire les frais.
Avec cette perspective en tête, la DRH propose, tout en assurant les représentants du personnel de l’attention vigilante portée au plus haut niveau de notre administration à la question des crédits de l’action sociale, de désengager la responsabilité du MAEE du financement des associations à caractère social, ADOS et Mutuelle des AE en tête, en signant des conventions de gestion dont les contreparties financières seraient absentes.
En clair, le MAEE charge les associations de définir leur budget sans connaître leur niveau de financement, de démarrer leur gestion sans être assurées que leurs besoins seront pris en compte par l’administration, ni même que cette dernière disposera des moyens nécessaires, puisque les montants des subventions ne seront connus qu’au CAS du mois de juin !) .
L’administration attend-elle des responsables des associations et des représentants du personnel qu’ils gèrent la pénurie ?