Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonctions publiques, interrogée par Acteurs publics sur la nouvelle réforme de la fonction publique, annoncée par le Président de la République, a notamment souligné que :
- la priorité reste le pouvoir d’achat des agents ainsi que leurs perspectives de reconnaissance ;
- de vraies négociations doivent être engagées, en particulier sur les mesures salariales, les carrières, le travail et l’égalité professionnelle ;
- l’urgence, pour rendre plus attractif la fonction publique, est de rehausser le niveau des salaires et de redonner de l’autonomie et du sens au travail ;
- les mesures gouvernementales, de 2022 et 2023, de revalorisation des rémunérations, bien que réelles, sont demeurées insuffisantes et bien inférieures à celles constatées dans le secteur privé ;
- la valorisation de l’engagement par l’augmentation de la part de la rémunération “au mérite”, qu’elle soit individuelle ou collective, ne constitue ni en soi une solution aux attentes des agents, ni une priorité ;
- le mérite, notion à la fois morale, individuelle et très marqué idéologiquement, est difficile à appréhender et son lien avec le travail peu évident à jauger objectivement ;
- le dispositif RIFSEEP, qui a introduit une part variable de rémunération en fonction de l’évaluation des agents, existe déjà et son amélioration passe d’abord par une révision de l’exercice d’évaluation en lui-même.
La revendication première de la CFDT est d’abord la prise en compte de la parole des agents publics et la réponse à leurs attentes légitimes.