Au vu du bilan très mitigé, en termes d’organisation et de logistique, des opérations de vote par correspondance lors des élections professionnelles du 4 décembre dernier, la CFDT-MAE écrit au directeur général de l’administration pour demander que le vote électronique soit institué lors des prochaines élections, prévues en 2018.
« Monsieur le Directeur général,
L’administration a interrogé les organisations syndicales, lors de la réunion de concertation du 21 janvier dernier consacrée au bilan des élections professionnelles du 4 décembre 2014 (CTM, CTAC, CAP et CCP) au sujet d’un éventuel vote électronique en vue des prochaines élections.
La CFDT-MAE estime qu’il serait préférable d’adopter le vote électronique et d’abandonner le vote par correspondance, si possible pour toutes les élections professionnelles à l’exception des élections pour le dialogue social dans les postes, pour les raisons suivantes :
– L’assemblage et l’acheminement du matériel de vote par correspondance par une société prestataire ont été marqués par de nombreux dysfonctionnements et notamment par l’absence de plusieurs bulletins de vote dans le matériel de vote reçu par certains collègues ;
– Les délais d’acheminement du matériel de vote par correspondance ont été une source de confusion pour la date limite de dépôt des candidatures (date officieuse fixée au 25 septembre – date règlementaire fixée au 23 octobre). Comme lors de toutes les élections au MAE, de nombreux votes par correspondance sont parvenus hors-délai ;
– Comme il est indiqué dans le compte-rendu de la réunion précitée « Compte tenu de la lourdeur des opérations de recensement des votes par correspondance (identification du vote ; ouverture de l’enveloppe d’émargement ; dépôt de l’enveloppe de vote dans l’urne ; émargement sur la liste électorale), il n’a pas été jugé possible d’effectuer le dépouillement des votes du CTM et du CTAC dans la foulée des opérations de vote le 4 décembre au soir comme initialement prévu (…) Pour le CTM, le recensement des votes par correspondance, entamé la veille, a pris une très large partie de la journée du 5 décembre. Les opérations de dépouillement des trois plus gros bureaux de vote (CTM, CTAC, ADJAM) ont été particulièrement lourdes et, en l’absence de sections de vote, ne se sont pas déroulées dans des conditions optimales. Malgré une dizaine de tables de scrutateurs (4 scrutateurs par table), les opérations de dépouillement du CTM ont duré plusieurs heures. »
Dans l’hypothèse où l’administration déciderait d’opter pour le vote électronique en 2018, la CFDT souhaite d’une part que le vote à l’urne soit maintenu voire étendu, notamment sur le site du Quai d’Orsay et, d’autre part, qu’il soit tenu compte des difficultés que pourraient éprouver les collègues recrutés localement dans les postes et non équipés d’un poste de travail informatique.
Nous vous prions d’agréer… »