Le ministre a insisté, lors de son intervention au comité technique ministériel du 13 mai dernier, sur l’importance à accorder à la GPEEC (gestion prévisionnelle des effectifs, des emplois et des compétences). , qui est partie intégrante de l’exercice en cours sur le MAEDI du XXIème siècle. Nous devons « nous interroger sur les ressources dont nous aurons besoin dans 10 ou 15 ans » et nous « poser la question des missions du MAE qui, avec son nouveau périmètre, est devenu le ministère de l’action extérieure de l’Etat au service d’une diplomatie globale ».
La CFDT est intervenue sur ce thème en CTM lors des points consacrés à la gestion prévisionnelle des effectifs, dévoilant à cette occasion, une partie de sa contribution MAEDI 21.
« La CFDT comprend que la GPEEC n’est pas un exercice de pure gestion, ni un exercice comptable pour gérer la crise des moyens mais bien une stratégie de management incluant la réflexion politique du ministère qui engage notre vie commune et nos missions pour les années à venir.
1/ Sur les effectifs : Ils sont en baisse de 16% en 10 ans et la CFDT appelle à mettre un terme à cette déflation. A effectifs constants, il reste suffisamment de travail d’optimisation des ressources humaines à mener.
2/ Sur les recrutements, la CFDT rappelle
– qu’il est indispensable de privilégier les recrutements par concours, ce qui implique à terme la fin des détachements de titulaires sur des contrats et la transformation des emplois de contractuels en postes de fonctionnaires (le document fourni indique que 55% des agents du ministère ne sont pas des titulaires).
– Que, parallèlement, il convient de limiter fortement le recrutement de contractuels en CDD sur des postes sur lesquels le ministère pourrait recruter des fonctionnaires, justifiant cette limitation par l’expertise particulière demandée. La particularité de ces spécialités est cependant toute relative, si on en juge par le grand nombre de postes en jeu. Les chiffres de la fiche (figurant au dossier de séance, ndr) qu’il a été mis fin en 2014 à 465 CDD et procédé à 466 renouvellements ou créations, en CDD également, en administration centrale et dans le réseau.
On comprendra donc qu’il y a nécessité de sortir de la contrainte du cloisonnement entre les groupes G1 (titulaires et CDI en centrale), G2 (titulaires et CDI dans le réseau) et G3 (CDD et volontaires internationaux).
3/ Sur les compétences et les parcours professionnels, la CFDT note que l’administration a qualifié d’« extrêmement diverses » les compétences des femmes et des hommes du MAEDI. Ces compétences sont nécessaires pour remplir les missions attendues dans les domaines de la direction générale, de la politique, du consulaire, du développement (coopération, économie, action culturelle), de la communication, de l’administration, de l’informatique, de la logistique et du patrimoine.
La CFDT fait de cette question des filières, spécialités ou métiers, un axe fort de son action et de ses revendications. Chaque agent du MAEDI doit pouvoir trouver sa place dans le dispositif qui organise le MAEDI.
Prendre en compte cette priorité, c’est décider de transformer le cadre actuel en cadres d’emploi aptes à accueillir les agents du ministère, y compris les agents contractuels et leur permettre de remplir leur mission, puis de progresser par concours internes et promotion, tout en diversifiant leur carrière grâce à une mobilité bien organisée de cadre d’emploi en cadre d’emploi. En prenant l’exemple de la catégorie A, pour remplir cet objectif les cadres d’emploi pourraient être les suivants : cadre d’administration, cadre de développement, cadre général et cadre d’Orient.
Enfin la CFDT demande une amélioration forte de la situation des recrutés locaux. Leurs compétences doivent être reconnues par des parcours professionnels adossés à l’harmonisation de leurs conditions d’emploi, à la formation professionnelle et à la promotion interne.