Nous avions écrit, à propos d’un courrier de l’administration destiné à convaincre les agents de la DSI d’accepter leur installation dans la halle de la rue de la Convention, que la DGA « brandissait l’épouvantail de La Courneuve ».
Un groupe d’agents affectés à La Courneuve – syndiqués et non-syndiqués – a souhaité réagir. Nous publions leur texte, qui a valeur de droit de réponse et n’engage évidemment pas la CFDT. Il y aurait en effet beaucoup à dire, au-delà de l’aspect fonctionnel du bâtiment sur lequel tout le monde est à peu près d’accord, sur le gouffre financier du montage partenariat-public-privé, sur les problèmes de desserte par le RER, sur l’attitude du service des immeubles qui semble vouloir déserter le site…
«Les agents travaillant sur le site de La Courneuve bénéficient de conditions particulièrement agréables : un beau bâtiment, dû à un grand architecte, qui abrite un centre de recherche, de valorisation des archives et d’accueil du public faisant référence à l’étranger comme en France ; des bureaux fonctionnels ; une bonne cantine … Ils ne voient aucun inconvénient à s’y trouver et s’y sentent à l’aise.
Le choix du site de La Courneuve pour installer certains services du ministère des Affaires étrangères a été un choix politique autant que financier, dans lequel le MAEE a été précurseur. Il s’agissait délibérément de rompre avec les cloisonnements dont souffre la société française en favorisant la mixité sociale, en conformité avec les efforts du groupement d’agglomérations de Plaine-Commune. Cette ouverture au nord est d’ailleurs un mouvement général affectant nombre d’institutions patrimoniales et universitaires, de l’EHESS aux Archives nationales, qui, à très brève échéance ouvriront leurs portes à Aubervilliers et à Pierrefitte-sur-Seine. (…)
Le site de La Courneuve n’est un épouvantail que dans l’imagination de ceux qui n’y sont jamais allés. Nous qui nous y rendons chaque jour, nous nous félicitons des excellentes conditions qui nous sont offertes et nous découvrons tous les jours les côtés attachants de cette commune du Grand Paris en pleine évolution où il n’est pas particulièrement dangereux ni indigne de travailler.
Bref, nous y sommes heureux».