Communiqué de presse confédéral du 16 mars 2011
Le Japon vient d’être durement frappé par le plus sévère séisme de son histoire récente. Cet évènement a provoqué une série d’atteintes au fonctionnement des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima.
La CFDT tient à exprimer sa solidarité avec la population japonaise qui fait preuve d’une dignité et d’une solidarité exemplaires. Elle salue le courage et le professionnalisme des salariés qui sont sur place au péril de leur vie pour éviter le pire.
Cette situation soulève des questions sur la place du nucléaire, dans le monde, en Europe et en France. Le drame qui se profile au Japon rappelle brutalement que l’absence totale de risque n’existe pas. Devant la gravité de la situation, la démagogie et les amalgames ne sont pas acceptables. L’esprit de responsabilité doit prévaloir.
La CFDT demande un large débat de société. Celui-ci devra porter sur l’ensemble de la filière nucléaire, notamment la sûreté des centrales, leur démantèlement en fin de vie et la gestion des déchets, ainsi que sur l’état du parc nucléaire français. Depuis des années, la CFDT veut une politique énergétique française et européenne qui mixe différents moyens de production de façon équilibrée.
Concernant la France, la CFDT souhaite que la part du nucléaire soit ramenée à 60 % du bouquet énergétique.
La prise en compte du risque devra être partie intégrante de la discussion, ainsi que sa prévention et son encadrement. Les populations doivent être informées en toute transparence des choix effectués, des risques encourus et des réponses à apporter. Au-delà du nucléaire, la question posée est plus largement celle des choix énergétiques et politiques pour notre modèle futur de développement et de croissance.