Nous avions intitulé notre enquête sur les conditions de vie et d’emploi des agents de catégorie C, publiée en mai dernier « Il est temps d’agir ! ». Face à un constat inquiétant nous demandions des mesures d’urgence sous peine de démobilisation des agents, de postes sans candidats, etc.
Or le mouvement 2010 des catégories C est en train de faire la démonstration éclatante, et malheureusement au détriment des agents, que nous nous trouvons face à un système au bord de l’implosion.
La transparence principale n’est pas encore terminée que sort une 1ère transparence complémentaire de 110 postes, suivie dans la foulée d’une 2ème complémentaire de 71 postes ! Et les affectataires, en nombre manifestement insuffisant au regard de la difficulté de l’exercice, ont bien du mal à faire leur travail.
Pire, à la mi-mai les affectations d’agents en centrale, qui dépendent de la transparence étranger, débutent à peine.
Avec de lourdes conséquences pour nos collègues de l’étranger, dont les familles vont rentrer en France dans un mois à peine : impossible d’inscrire les enfants à l’école, impossible pour les conjoints de chercher un travail, impossible de mettre en route les formalités de déménagement (quand on sait par exemple qu’un déménagement Afrique-France demande une moyenne de 4 mois environ !) et impossible bien sûr de chercher un logement.
Deux constats inquiètent particulièrement les élus en CAP :
- d’une part, l’administration fait appel à des agents qui se trouvent dans des situations de plus en plus dérogatoires (trois et même parfois quatre postes successifs à l’étranger, départ au bout d’un an seulement), voire à des contractuels pour pourvoir les postes dont personne ne veut ;
- elle est, d’autre part, certes dans un souci d’efficacité, beaucoup trop à l’écoute de postes de plus en plus exigeants (par manque d’agents) qui refusent des candidats au motif de leur manque d’expérience supposé, retardant ainsi le mouvement tout entier. La même chose se produit dorénavant pour les postes en administration centrale.
Il faudra bien, un jour , admettre que le système tel qu’il est ne fonctionne plus et le modifier en conséquence : introduire de la souplesse dans des règles de gestion devenues inapplicables et arrêter de se plier aux exigences des postes ou des chefs de service alors que ce ministère n’en a manifestement plus les moyens. C’est à la DRH, dont c’est le métier, d’affecter les agents !
Enfin, si de nombreux agents manquent d’expérience, la DRH doit prévoir et mettre en place un véritable plan de formation. C’est de tout ceci qu’il faudra parler lors du groupe de travail sur les corps de catégories C que la DRH nous a promis pour le mois de mai lors de la CAP d’avril.