1 – Mouvement étranger 2015 : Sérieuse remise en cause du critère du temps de séjour de 3 ans en administration centrale !
Pour l’étranger, en transparence initiale (TI), 76 emplois sont à pourvoir : 40 dans le consulaire (29 chefs de chancellerie et 11 chefs de secteur), 11 postes dits mixtes (gestion et consulaire) et 25 en gestion et 133 collègues sont candidats.
D’où un ratio 2015 de 1,67 candidat par poste pour 1,20 en 2014 qui a une double origine : le nombre de postes à pourvoir a baissé de 18% et le nombre de candidats a augmenté de 19%.
Les postes européens représentent 30% des premiers vœux des candidats et les six postes les plus demandés sont : Hong Kong (26 candidats), Bangkok (23), New York (22), Addis-Abeba (21), San Francisco (21) et Beyrouth (20). Les postes les moins demandés sont : Shanghaï, Moscou, Mutsamudu, Tunis et Douala.
Si un tel déséquilibre est inédit, la DRH a rappelé qu’en 2008 seuls 80 postes étaient à pourvoir en transparence initiale.
Pour remédier à cette situation, la DRH a limité les 4èmes années (60% de maintiens accordés, pour 75% en catégorie C et 90% en catégorie A). Elle incite les collègues à postuler sur des postes de SG dans le réseau culturel (12 postes de SG et 13 postes de SGA sont à pourvoir en 2015, mais n’ont été publiés en TI que ceux déjà occupés par des secrétaires de chancellerie). Par ailleurs, le DGA a annoncé lors du dernier CTS nantais (25/11/2014) l’attribution de postes de n° 2 à des SCH dans les postes de présence diplomatique (PPD).
Cela dit, tous les candidats n’auront pas de postes. La DRH privilégie donc :
Les seconds postes à l’étranger (46)
Les agents ayant 4 ans ou plus de séjour en administration centrale (28);
Les postes doubles.
Après trois années en administration centrale, seuls partiront les collègues dotés de compétences linguistiques ou profils particuliers et dans le cas des postes très peu demandés. Le critère du temps de séjour de 3 ans en administration centrale est donc sérieusement remis en cause ! Nouvelle très démotivante, notamment pour tous les collègues qui ont commencé à s’investir dans le BAACA et qui pourraient se voir contraints de rafraichir leurs acquis avant le départ effectif.
2 – Réductions d’ancienneté.
Pour le corps des secrétaires de chancellerie, 590 mois de réduction d’ancienneté étaient à distribuer (selon la règle des 9 mois pour 10 agents) et l’excédent s’est élevé à … 161 mois. Un certain nombre de collègues vont donc cette année encore avoir la désagréable surprise, après s’être vu proposer 1 ou 3 mois de réduction d’ancienneté, de n’en obtenir que 0 ou 1. C’est non pas la DRH mais les responsables ministériels d’enveloppes (RME) qui sont chargés de la besogne de sélection des « malheureux » bénéficiaires. Les représentants CFDT ont appelé l’attention de la DRH sur la double nécessité de définition de critères autant que possible objectifs et d’explication vis-à-vis des collègues révisés. Les demandes de réduction d’ancienneté lors de l’évaluation en juin ont beau n’être que des propositions (comme la DRH se plaît à le rappeler), il n’en reste pas moins que cela reste très désagréable de recevoir 6 mois après un arrêté, sans un mot d’explications, une réduction d’ancienneté moindre que prévue.
La CFDT-MAE invite donc à nouveau les collègues concernés à contacter leur « responsable ministériel d’enveloppe » pour connaître les critères qui ont présidé à la révision de leur réduction d’ancienneté. Les responsables ministériels d’enveloppe sont prévus par l’arrêté du 23 novembre 2011 portant application du décret n° 2010-888 du 28 juillet 2010 dans son article 8.
3 – Les promotions : des ratios promus/promouvables toujours très insuffisants
Pour les promotions à la classe supérieure (11 promotions pour 309 promouvables), à la classe exceptionnelle (8 promotions pour 150) et les promotions de C en B au tour extérieur, le critère principal de la DRH reste la mobilité à l’étranger.
12 collègues de catégorie C ont bénéficié d’une promotion dans le corps des secrétaires de chancellerie (sur 2437 agents proposables, dont 548 adjoints principaux de 1ère classe). Ce ratio tout à fait insuffisant n’offre une fois de plus guère de perspectives d’évolution de carrière aux adjoints administratifs.
Les critères de sélection (être au grade sommital de la catégorie C, capacités d’encadrement, très bonnes évaluations, expérience des fonctions de catégorie B, besoins des services dans la filière gestion et consulaire, mobilité fonctionnelle et/ou géographique) ont fait l’objet ces dernières années de débats nourris entre les représentants de la DRH et ceux des personnels, l’administration ayant une fâcheuse tendance à confondre promotion et recrutement, et à écarter systématiquement tout profil trop « administration centrale » ou trop « secrétariat », au profit d’agents susceptibles d’occuper les postes à l’étranger que la DRH avait auparavant du mal à pourvoir (cf supra…).
Il semble que la DRH, sans doute du fait du nombre important de candidats au départ en poste, ait pris conscience que tous les profils peuvent et doivent trouver leur place dans le processus des promotions, et les collègues qui ne disposent pas d’une mobilité géographique peuvent donc à nouveau espérer voir leurs mérites récompensés (à dose certes homéopathique pour le moment).
Cette analyse est partagée par de nombreux cadres d’administration centrale qui souhaitent garder des agents stables, indispensables au bon fonctionnement des services. Le critère de mobilité fonctionnelle au sein des services d’administration centrale, commence enfin à être reconnu par les représentants de la DRH.
La CFDT-MAE va donc continuer à appeler l’attention du directeur général de l’administration sur la nécessité d’une plus forte inflexion de la politique conduite par la DRH en matière de promotion, afin d’éviter de démotiver nombre de collègues.
A suivre…