1 – Revue d’effectifs des secrétaires de chancellerie (SCH)
Sur un effectif de 854 agents (49,4 % de femmes ; 50,6 % d’hommes), 60 % exercent leurs fonctions à l’administration centrale et 40 % à l’étranger. La répartition par grade est la suivante : 513 de classe normale, dont 46 stagiaires, 151 de classe supérieure et 190 de classe exceptionnelle. Le corps des SCH, progresse légèrement (826 agents en 2010, 841 en 2011, 846 en 2012). Cette « sanctuarisation » du corps des secrétaires de chancellerie doit néanmoins être relativisée et notamment appréhendée au regard de la charge de travail et des responsabilités toujours plus lourdes qui pèsent sur les SCH.
2 – Mouvement 2013
Alors que la Transparence initiale prévoyait 96 emplois à l’étranger, c’est finalement 105 postes qui ont été pourvus à l’été 2013. En Transparence initiale, 103 candidats étaient candidats (63 en Centrale, 40 en Poste), auxquels il faut ajouter 13 agents dérogatoires. 22 agents sont partis dans le cadre de postes doubles. En administration centrale, alors que 86 postes étaient parus en transparence initiale, c’est finalement 134 postes qu’il a fallu pourvoir, dont 56 à Nantes. 3 postes sont toujours vacants.
3 – Mouvement étranger 2014
Pour l’étranger, à ce jour, 98 emplois sont à pourvoir (30% en Europe, 30% en Afrique, le reste par tranche d’environ 10 % en Amérique, Asie, Océanie) et 118 collègues sont candidats (73 en administration centrale, 45 en poste), dont 50 primo partants. 50 % des vœux se portent sur les postes européens (42 des 1ers vœux) et asiatiques (24 des 1ers vœux). 16 postes en Afrique ne recueillent que 0 ou 1 candidature… Les postes les plus demandés sont : Londres, Séoul, Kuala Lumpur et Buenos Aires. Pour les temps de séjour, la DRH a confirmé que la pratique du 4 ans + 3 ans (ou du 3 + 4) a, actuellement, ses faveurs, tout en précisant qu’il s’agit de règles de gestion non réglementaires.
4 – Réductions d’ancienneté : quand il y a un flou…
Pour le corps des secrétaires de chancellerie, 699 agents ont été évalués, 629 mois de réduction d’ancienneté étaient à distribuer (selon la règle des 9 mois pour 10 agents) et l’excédent s’est élevé à … 168 mois. Un certain nombre de collègues vont donc cette année encore avoir la désagréable surprise, après s’être vu proposer 1 ou 3 mois de réduction d’ancienneté, de n’en obtenir que 0 ou 1. C’est non pas la DRH mais les responsables d’enveloppes qui sont chargés de la besogne de sélection des « malheureux » bénéficiaires. Les représentants CFDT ont appelé l’attention de la DRH sur la double nécessité de définition de critères autant que possible objectifs et d’explication vis-à-vis des collègues révisés. Les demandes de réduction d’ancienneté lors de l’évaluation en juin ont beau n’être que des propositions (comme la DRH se plaît à le rappeler), il n’en reste pas moins que cela reste très désagréable de recevoir 6 mois après un arrêté, sans un mot d’explications, avec une réduction d’ancienneté moindre que prévue… La CFDT-MAE invite donc les collègues concernés à contacter leur « responsable d’enveloppe » pour connaître les critères qui ont présidé à la révision de leur réduction d’ancienneté… Les responsables ministériels d’enveloppe sont prévus par l’arrêté du 23 novembre 2011 portant application du décret n° 2010-888 du 28 juillet 2010 dans son article 8.
5 – Les promotions : des ratios promus/promouvables très insuffisants
Pour les promotions à la classe supérieure (10 promotions pour 309 promouvables) et à la classe exceptionnelle (7 promotions pour 150) au tour extérieur, le critère principal de la DRH reste la mobilité à l’étranger.
18 collègues de catégorie C ont bénéficié d’une promotion dans le corps des secrétaires de chancellerie (sur 2534 agents proposables…..). Ce ratio tout à fait insuffisant n’offre guère de perspectives d’évolution de carrière aux adjoints administratifs. Les critères de sélection (être au grade sommital de la catégorie C, capacités d’encadrement, très bonnes évaluations, besoins des services dans la filière gestion et consulaire, mobilité fonctionnelle et/ou géographique) ont fait l’objet de débats nourris entre les représentants de la DRH et ceux des personnels, l’administration ayant une fâcheuse tendance à confondre promotion et recrutement, et à écarter systématiquement tout profil trop « administration centrale » ou trop « secrétariat », au profit d’agents susceptibles d’occuper les postes à l’étranger que la DRH a du mal à pourvoir (cf supra…). Pour les représentants des personnels, tous les profils peuvent et doivent trouver leur place dans le processus des promotions, et le recrutement se fait chaque année…par concours. Cette analyse est partagée par de nombreux cadres d’administration centrale qui souhaitent garder des agents stables, indispensables au bon fonctionnement des services. Le critère de mobilité fonctionnelle au sein des services d’administration centrale, présenté comme fondamental par le DGA en cas d’absence de mobilité géographique, n’a une fois de plus pas trouvé grâce aux yeux des représentants de la DRH.
La CFDT-MAE va donc, à nouveau, appeler l’attention du directeur général de l’administration sur ces pratiques contre productives qui risquent de démotiver bien des collègues….
6 – Des tableaux de vocations revus à la baisse
Trois arrêtés du 18 juin 2013 ont eu pour objet d’atténuer les effets de « survocation » en zones A et B puisque les paliers pour atteindre chaque emploi de vocation ont été globalement reculés d’un échelon et de mettre fin à la possibilité , en cas d’avancement intervenant dans l’année qui suit la prise de fonctions, d’être nommé sur l’emploi de vocation auquel la nouvelle situation ouvre droit. Cette réforme a été rejetée par l’ensemble des représentants des personnels lors des comités techniques ministériels (CTM) réunis les 15 et 16 mai et 14 juin 2013
La CFDT considère que cette réforme soudaine, difficilement gérable et socialement critiquable, est également juridiquement fragile, puisque d’application immédiate. Comme elle l’a expliqué par deux fois en CTM, la CFDT-MAE considère que les modalités de son entrée en vigueur ne respectent pas le principe de sécurité juridique et, pour cette raison, elle a déféré au Conseil d’Etat le 7 août 2013 les trois arrêtés réformant les tableaux de vocation des secrétaires de chancellerie, des secrétaires des affaires étrangères et des conseillers des affaires étrangères.
A suivre…..