La CFDT-MAE vous propose de revenir, en cette période estivale, sur son intervention au comité technique ministériel (CTM) de mai 2018 sur la sécurité des agents et des implantations en France et à l’étranger.
Cet article, qui sera suivi par d’autres tout au long du mois d’août, vise à compléter – dans un souci d’information et de transparence envers les collègues – nos publications précédentes consacrées aux prises de parole de la CFDT lors du dernier CTM telles que le discours au Ministre pour exprimer notre refus des objectifs assignés au Département dans le cadre du plan « AP 2022 », les points de désaccord avec l’administration sur la gestion des affectations à l’étranger, les menaces pesant sur le réseau diplomatique et consulaire en Europe, les questions récurrentes et sans réponse du réseau culturel et de coopération et la programmation 2019 sans visibilité des effectifs du Département.
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Traitement vexatoire des prestataires de service à Nantes
Comme elle l’avait déjà fait lors du CTM précédent, la CFDT-MAE signale en séance le traitement, ressenti comme vexatoire, que subissent les salariés des prestataires : ils sont toujours fouillés à l’entrée du bâtiment alors mêmes qu’ils travaillent, parfois depuis des années, sur des applications sécurisées. Pour la CFDT, cette situation est paradoxale quant à la confiance qui leur est accordée par le Département.
Notre organisation syndicale interroge le directeur de la sécurité diplomatique pour savoir s’il ne serait pas possible de distinguer, dans le respect des règles de sécurité en vigueur, les salariés prestataires de longue date de ceux qui effectuent des missions ponctuelles.
L’administration répond qu’il est essentiel que les procédures soient appliquées et que « tous les prestataires doivent être contrôlés » conformément au plan « Vigipirate ». Pour Breil III, ces contrôles ont été validés par le secrétaire général lors de leur mise en place.
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Certains points concernant la sécurité à l’étranger restent à éclaircir
La CFDT-MAE souhaite obtenir un certain nombre de précisions sur notre politique de sécurité à l’étranger en faveur des agents et de nos implantations. Pour des raisons évidentes, nous ne ferons référence à ces sujets qu’en termes généraux et n’évoquerons, plus spécifiquement, que les informations déjà publiques.
Budget sécurité
Notre organisation syndicale réclame, au moins en séance, une cartographie qui permette de connaître où et comment seront déployés les 4,8 millions d’euros de crédits budgétaires notamment sur le point « missions de renfort, d’audits et de conseils ».
Réseaux culturels et scolaires
La CFDT demande un bilan sur les campagnes d’audits des sites culturels et scolaires. Ce point est très peu détaillé dans la fiche de présentation alors qu’une attention toute particulière devrait leur être consacrée.
Travaux à Kinshasa
Notre organisation demande confirmation à l’administration des travaux prévus à Kinshasa pour cette année.
La Direction de la sécurité diplomatique (DSD) rappelle le montant de 80 millions de son budget 2018 et fait valoir que la moitié de ses crédits sera consacrée à la sécurisation des emprises diplomatiques, consulaires et culturelles à l’étranger (les EAF étant gérés par la DSD). Elle confirme que plusieurs centaines d’audits de sûreté des sites culturels et scolaires (alliances françaises et lycées) ont été réalisées par des policiers, des gendarmes et des référents sécurité.
La DSD explique que tous les pays sont classés en fonction de l’importance et de la nature des menaces : pays en guerre ou en crise, pays touchés par des menaces récurrentes terroristes, pays confrontés à des menaces politiques, sociales et à une criminalité récurrente, pays de l’OCDE et autres pays. Les agents affectés dans des postes situés dans les deux premières catégories doivent obligatoirement suivre un stage avant leur départ.
Absence de point d’information sur Ouagadougou
Après l’attaque du 2 mars dernier, les collègues trouvent très « étrange » qu’il n’y ait pas de point sur le Burkina Faso. Une mission de la DSD est venue, « plein de choses » auraient été décidées, les agents n’ont pas été informés. Il serait bien d’avoir le calendrier des travaux prévus pour ce poste (compte tenu d’un certain nombre d’éléments inquiétants qui nous ont été transmis par les personnels sur place…).
L’administration précise qu’il appartient au poste de communiquer sur ce sujet. Elle souligne que ce sont des entreprises françaises qui effectuent ces travaux « sur-mesure » et que cela prend naturellement du temps. Sur les conclusions de son audit, la DSD distingue entre sécurité passive et active.